Les Marais du Vigueirat sont principalement connus pour leur richesse avifaunistique avec plus de 310 espèces d’oiseaux recensées.
Les 9 espèces de hérons d’Europe
Le site accueille les 9 espèces de hérons d’Europe avec d’importantes populations reproductrices, telles que le Crabier chevelu nichant dans les boisements de tamaris, ou encore la Grande Aigrette et le Héron pourpré nichant dans les grandes roselières du site.
Le site constitue également la réserve naturelle française accueillant la population la plus importante de Butor étoilé avec 17 à 20% de l’effectif national. Les colonies nichant sur les Marais du Vigueirat sont, pour certaines espèces, les plus importantes, voire les seules actives du littoral méditerranéen français ! Des sorties thématiques sont proposées au printemps sur cet oiseau qui se confond dans la roselière. En savoir plus.
Les Marais du Vigueirat, sur une toute petite superficie, ont donc une responsabilité majeure dans la conservation de ces espèces, à l’échelle de leur aire de répartition.
Une grande diversité d’oiseaux
On trouve sur le site des espèces emblématiques de milieux ouverts , comme le Guêpier d’Europe, le Rollier d’Europe ou l’Œdicnème criard, ainsi que de nombreux rapaces, certains communs et très représentés comme le Busard des roseaux, d’autres en raréfaction comme l’Aigle criard, l’Aigle de Bonelli ou le Balbuzard pêcheur.
Les Marais du Vigueirat représentent également l’un des sites majeurs d’hivernage des anatidés et rallidés en Camargue, et, depuis 2018, ils accueillent également une grande partie des Grues cendrées qui hivernent dans la région.
Découvrez nos sorties thématiques au lever des grues cendrées.
Les laro-limicoles coloniaux sont aussi des espèces emblématiques du site, dont la nidification est favorisée par l’aménagement d’îlots et radeaux afin de compenser la perte de sites de nidification littoraux naturels (LIFE+ENVOLL). Parmi les espèces nichant sur le site, on retrouve en majorité la Sterne pierregarin, dont on dénombre entre 80 et 100 couples reproducteurs ces dernières années, mais également la Mouette rieuse, l’Echasse blanche ou encore l’Avocette élégante.
Une immense richesse faunistique
Parmi les 42 espèces de mammifères déjà observées sur le site, les plus visibles sont les élevages de taureaux et chevaux : cinq manades (taureaux Biou et Brave, chevaux Camargues) pâturent sur le site de fin mars à mi-décembre. Véritables tondeuses à gazon écologiques, elles contribuent au quotidien à la gestion du site.
Il est également possible d’observer ragondins, renards roux ou sangliers, et de temps à autre, des espèces plus rares comme le Castor d’Europe ou encore récemment la Loutre d’Europe qui laissent des traces de leur passage sur le site.
Bien que moins connus, les chiroptères fréquentent le site en grand nombre, pour la chasse ou pour la reproduction de certaines espèces. Sur le sentier Homme et Nature, une cabane leur est dédiée.
Parmi les amphibiens, la Rainette méridionale est l’une des espèces les plus communément observées, mais le Crapaud calamite et le Pélodyte ponctué sont aussi présents.
La Cistude d’Europe est l’espèce de reptile la plus emblématique du site, présente en populations importantes alors qu’elle est globalement en grande raréfaction. Elle est bien visible lorsqu’elle se réchauffe au soleil aux abords des roubines le long du sentier des Cabanes !
Plus discrets, les serpents, lézards et l’Orvet fragile sont aussi fréquemment observés.
Bien que peu connus, les invertébrés représentent la majorité des espèces animales recensées sur le site. Parmi les 1918 espèces d’insectes inventoriées, les odonates (demoiselles et libellules), vivent en grand nombre dans les marais permanents ou temporaires comme par exemple le Leste à grands ptérostigmas.
Enfin, parmi les 29 espèces de poissons connues sur le site, on peut citer l’Anguille européenne, espèce menacée de disparition, qui utilise les marais comme zone de croissance avant de partir en direction de la Mer des Sargasses pour se reproduire. On peut également noter la présence de nombreuses carpes communes liées aux anciennes activités piscicoles qui avaient lieu sur le site avant son acquisition par le Conservatoire du littoral.