Sélectionné suite à un appel à projet ambitieux, le site des Marais du Vigueirat va recevoir le soutien de l’assureur mutualiste via son « dividende écologique ».
Le Fonds MAIF pour le vivant finance des projets qui protègent ou régénèrent la biodiversité, sans recherche de rendement. Le but : rendre les territoires plus résilients face au changement climatique. Ce qui correspond exactement à une des vocations premières de notre association.
La majorité des habitats recensés sur les Marais du Vigueirat sont des habitats humides typiques des paysages camarguais. Composés majoritairement de marais d’eau douce, sansouïres et roselières. C’est la diversité de cette mosaïque d’habitats qui permet au site d’accueillir la diversité d’espèces que l’on connaît aujourd’hui. Le maintien de ces habitats est donc primordial et constitue la mission principale de l’équipe gestionnaire.
Les Marais du Vigueirat restent donc, à la base, un site artificialisé et anthropisé comme tout le reste de la Camargue depuis l’endiguement du Rhône. Pour gérer les remontées de sel dans le sol, il a été nécessaire d’installer un système de canalisation pour amener l’eau douce au cœur du marais. Certaines structures sont très vieillissantes à certains endroits.
Avec le soutien financier de la MAIF, l’objectif est de restaurer une partie des ces canalisations. Car, avec le réchauffement climatique, la sécheresse gagne du terrain chaque année. Ces dernières, avec les « roubines », permettent de compenser en partie les déficits hydrologiques en jouant sur plus de 50 bassins hydrauliques, deux grands canaux d’irrigation et de drainage et 110 ouvrages hydrauliques dont quatre stations de pompage.
Pour Leila Debiesse, conservatrice de la réserve, « toutes ces installations pour mettre en eau les marais et préserver la biodiversité nous permettent de respecter les irrégularités de la nature tout en préservant la gestion pastorale ». Et d’offrir ainsi aux visiteurs des moments exceptionnels lors de leur promenade au sein de la Réserve.