Le printemps camarguais signe le retour d’un des plus grands oiseaux français. Dès le mois de mars, on peut le voir tournoyer dans les ascendants, et écouter le « clac clac » de son long bec dont il se sert pour marquer son territoire. Ainsi, au même titre que les arbres en fleurs, les Cigognes blanches sont annonciatrices des beaux jours.
Depuis les années 90, plus de trente couples ont élu domicile aux Marais du Vigueirat, où ils reviennent chaque année réinvestir leurs nids et donner naissance à leurs petits. En cheminant sur un sentier puis dans le calme d’un observatoire, la visite « A la découverte des Cigognes blanches » offre une rencontre intime avec cette géante du ciel, en compagnie d’un guide naturaliste qui en fera découvrir tous les secrets. La Cigogne blanche est l’un des plus grands oiseaux français : elle mesure plus d’un mètre des pieds à la tête.
Les cigognes sont fidèles en amour et sont fidèles à leur nid, elles les regagnent à partir du mois de février. En général, les mâles sont plus précoces que les femelles : une fois le nid récupéré, ils vont le protéger jour et nuit contre d’autres individus qui voudraient s’en emparer. Les cigognes marquent leurs territoires avec d’impressionnants claquements de bec qui sont aussi utilisés pour la parade nuptiale.
En mars, une fois le couple réuni, elles vont s’organiser pour réaménager ou construire leur nid et parader pour finir par s’accoupler dessus. Cet édifice peut peser plusieurs centaines de kilos, il est généralement construit sur des arbres morts ou des bâtiments comme la cabane de gardian des Marais du Vigueirat.
Entre avril et mai, la femelle pond 3 ou 4 œufs en moyenne, les deux parents vont ensuite participer à la couvaison qui dure environ 34 jours. L’éclosion des petits va s’échelonner sur une semaine. Avec une croissance rapide, les cigogneaux resteront au nid jusqu’à la mi-juillet en étant nourris et protégés par leurs parents.
Une fois la période de reproduction terminée, la majorité des cigognes se dispersent pour la migration tandis que certaines resteront en Camargue pour y passer l’hiver.